Les Gardiens des Éléments FATE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Gardiens des Éléments FATE

Forum des FATE de GW 2 !
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

 

 Les Rêveurs

Aller en bas 
AuteurMessage
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyJeu 12 Déc - 12:47

Chronologie des Rêveurs

1300: Naissance de Mykal Forgepierre
1302: Naissance de NeRethil
1306: Naissance de Safirra et Zaphira
1307: Naissance de Nevi et Joshua
1308: Naissance de Stefain
1309: Stefain rejoint l'Ordre des Soupirs et sauve Zaphira
1317: Stefain devient aspirant Porteur de Lumière et sauve Joshua
1320: Stefain confirmé Porteur de Lumière Contrat entre Safirra et Grahalm/dette desdits
1322: Mort des parents de NeRethil
1321: Effondrement du quartier Canthien des Arts Safirra et Grahalm rejoignent le Prieuré de Durmand
1322: Zaphira retrouve Stefain à Claypoole, dette de Zaphira
         Zaphira rejoint le Prieuré de Durmand
1323: Le père de Joshua déménage au quartier d'Ossa, dette de Joshua
         Rencontre+dette de Nevi
1324: Joshua et Nevi joignent l'Ordre des Soupirs
1325: naissance de Caessendra, dédiée à l'aide à Stefain.
1326: NeRethil se présente spontanément à Stefain, ayant combattu le Cauchemar avec se parents et les ayant perdus alors.
         Caessendra rejoint les Veilleurs, NeRethil choisit de rester hors des Ordres de la Tyrie


Stefain



Né le 73ème jour de l'an 1308 du calendrier mouvelien, dans la saison du phénix, Stefain est un Second-Né Sylvari issu du cycle du Crépuscule.

Ayant vécu la trahison de Cadeyrn et la création de la Cour des Cauchemars durant son Rêve, Stefain en fut particulièrement marqué. Il entendit l'Arbre Clair avant son éveil, qui lui signifia clairement que son but serait de tout faire pour faire revenir la Cour au rêve ou, si l'entente s'avérait impossible, trouver moyen d'enrayer la corruption qui lui prenait de plus en plus d'enfants.

Ainsi, le sylvari juste éclos fut placé sous la garde de Niamh, dirigeante des Protecteurs du Bosquet, et entraîné comme tel un an durant, avant que Niamh ne lui annonce que l'Arbre désirait s'entretenir avec lui, dans la Chambre d'Omphalos.

"Stefain, commença l'Arbre, tu connais déjà la tâche que je t'ai assignée, mais désormais je vais t'expliquer le moyen d'arriver à tes fins:
Tu devras aller à l'Arche du Lion. Là, il te faudra trouver Daena, une de mes enfants qui te fera entrer à l'Ordre des Soupirs lorsque tu auras fait tes preuves. Il te faudra monter les échelons afin d'avoir une grande influence autant qâu sein de ton ordre et de la Tyrie.
Ensuite, il te faudra user des informateurs de l'Ordre afin de trouver des gens qui auront besoin de toi, que tu sauvera et qui te devront une grande faveur..."

L'Arbre frissonna.
"Je ne cautionne pas ce genre d'actes: chaque chose a le droit de grandir, mais je crains que ce ne soit le seul moyen...
Avec ce réseau, tu devras accumuler autant d'informations que possible, c'est pour cela qu'il te faudra te lier avec un membre de chaque race au minimum. Tu feras également en sorte que tes alliés joignent les trois Ordres, toujours dans le même but."

"Mère, dit Stefain en s'inclinant, Il ensera fait selon vos désirs."

"Va, et ne crains pas la difficulté."

Stefain partit, rejoignant l'Arche du Lion par le portail asura du Bosquet. Arrivé, il n'eut pas de peine à trouver Daena, qui le mit à l'épreuve: un document avait été caché dans le bureau d'un représentant du Lion Noir dans la ville. Il devrait le trouver et dénicher le texte estampillé du sceau de l'Ordre avant le retour dudit représentant.
L'épreuve fut remportée haut la main, et Stefain put entamer sa montée dans les rangs de l'Ordre.
Son premier lien fut crée presque par hasard: il venait juste d'entrer à l'ordre, dans la fin de l'an 1309, lorsqu'il surprit une attaque de revenants dans un marais de la Vallée de la Reine alors qu'il devait rejoindre le Promontoire pour une mission d'espionnage. Montant à l'assaut, il ne découvrit après la bataille qu'une enfant de trois ans à peine, que sa taille cependant semblait indiquer comme de la race norne. Selon l'ordre de l'Arbre, il la sauva et la conduisit à l'orphelinat, dans les murs du Promontoire, faisant en sorte de faire forte impression aux propriétaires de l'établissement.

"Si elle cherche à me retrouver, dit-il, qu'elle demande Stefain au Bosquet..."

Il avait prévu de revenir prendre des nouvelles d'elle plus tard, si elle n'avait tenté de le contacter.
Sa mission accomplie, Stefain acquit durant les années suivantes une notoriété certaine et commencait à avoir un réseau d'informateurs bien fourni dès l'année 1317, année durant laquelle il se pencha sur le cas de Joshua Forgeargent: Issu d'une grande famille de joailliers ruinés par son arrière-grand-père, il avait décidé de rétablir la fortune familiale et s'adonnait pour cela au vol et à la prostitution. Choqué par la situation de ce garçon de dix ans, Stefain partit sur l'heure au Promontoire Divin afin de le trouver. L'ayant déniché dans une ruelle du quartier populaire, il lui promit de l'aider à rétablir sa famille de manière plus agréable. Il le guida jusqu'au quartier des Arts, où il prit contact avec un couturier, des plus renommés du moment. Après quelques minutes de délibérations et une lettre de recommandation de la reine -récente récompense empruntée par Stefain chez un noble tandis qu'il cherchait des preuves d'une trahison dudit: ses découvertes lancèrent les suspicions sur le ministre Caudecus- le maître tailleur accepta de prendre Joshua sous sa tutelle, aidé en cela par une généreuse donation de Stefain. Le même traitement offrit à Joshua un maître  géomancien pour cultiver ses pouvoirs naissants.

Trois ans plus tard, confirmé dans son grade de Porteur de Lumière de l'Ordre, Stefain eut vent d'une Asura qui aurait besoin de pièces mécaniques taillées dans des cristaux et d'un Charr qui avait appris à manufacturer les pierres mais faisait actuellement faillite faute de clientèle. Il envoya à chacun un message indiquant qu'il pourrait leur trouver un partenariat, en échange de quelques services. Mykal Forgepierre le charr accepta sans hésiter, sa situation ne lui permettant pas de faire la fine bouche. Safirra, l'asura, rechignait à travailler avec un charr au début, mais accepta quand elle se rendit compte que son horloge C.O.M.A. -Chef-d'Oeuvre Mécanique Abiotique- ne serait jamais prête pour sa présentation au Collège de la Statique. Grahalm accepta de créer toute pièce dont Stefain ou tout autre de ses associés auraient besoin, et Safirra lui céda la primeur sur chacune de ses inventions et une ingénéiérie spécifique selon les besoins de lui ou de ses alliés. L'année suivante, Stefain leur demandera de rejoindre le Prieuré de Durmand.

Peu après, en 1322, après le désastre du quartier Canthien du Promontoire, Stefain fut contacté par Zaphira, la jeune norne qu'il a sauvé d'une attaque de morts-vivants. Comme il était au village de Claypoole pour préparer le déménagement du père de Joshua, elle fut redirigée là-bas par les agents de Stefain au Bosquet. Lorsqu'elle arriva, lui demandant de l'aider à retrouver ses parents, Stefain lui promit de l'aide, à condition de l'aider dans sa quête, à savoir démantibuler le Cauchemar. Sa première tâche serait de rejoindre le Prieuré de Durmand, et de lui faire parvenir toute information pouvant être utile face au Cauchemar.

L'année suivante, Joshua ayant acquis assez de notoriété dans les hautes sphères malgré son jeune âge et faisant des tenues pour les courtisans, il avait accumulé assez d'argent pour acheter une chambre dans le quartier d'Ossa, où il fit déménager son père. A cette époque, Stefain vint le voir à son atelier -un atelier communautaire qu'il partageait notemment avec Safirra et Mykal- afin de lui rappeler sa dette. Joshua, lui devant pour ainsi dire la vie, accepta tout ce qu'il pourrait demander, et plus encore. A ce moment, Nevi Heili, un jeune noble de la ville, entrait à l'atelier. Harcelé par une connaissance de son duc de père, il s'était réfugié dans cet établissement dans l'espoir de trouver une cape, ou quoi que ce soit qui puisse le dissimuler. Stefain lui annonça qu'il pourrait l'aider, contre compensation: Il avait sur lui un certain nombre des anneaux enchantés de l'Ordre permettant de changer temporairement d'apparence, et cela devrait suffire à Nevi pour échapper à son poursuivant. Nevi accepta et au moment où il voulait sortir, l'homme entrait. Ne reconnaissant pas le jeune homme, il repartit aussitôt. Stefain, décelant le potentiel de ses nouvelles recrues, leur conseille de rejoindre l'Ordre des Soupirs, ce qu'ils feront une année plus tard jour pour jour, après avoir débuté une solide amitié.
En 1325, Caithe, de passage à l'Arche, avertit Stefain que l'Arbre voulait de lui au Bosquet, un sylvari allant naître qui devrait l'aider dans sa tâche. Le sylvari en question était une femme, Caessendra, dont la volonté et la droiture d'esprit étaient si forts qu'elle surprit beaucoup de monde les premières fois qu'elle se relâcha, lors de fêtes entre membres du groupe de Stefain. Lors de ses missions, elle était toute habitée par son désir d'effacer la corruption du Cauchemar.

Un an plus tard, tandis que Stefain s'infiltrait dans la Tonelle du Crépuscule avec Caithe afin d'assassiner la Grande Duchesse, il fut surpris de tomber sur un humain combattant la Cour. En effet personne n'était entré depuis la veille au moins, et survivre aussi longtemps dans la Tonnelle était digne de respect. Les sylvari allèrent aider l'humain, qui après leur déclara se nommer NeRethil Fierloup, descendant de longue lignée de l'humain qui reçut ce titre honorifique deux siècles auparavant. En entendant le but de la quête de Stefain, il demanda sans hésiter de l'aider: ses parents furent tués en combattant le Cauchemar avec lui, et il désire plus que tout se venger. L'assassinat de Faolain fut reporté, mais Stefain en profita pour demander à Caessendra de rejoindre les Veilleurs.

A ce jour, Stefain combat toujours le Cauchemar, sans avoir toutefois de pistes pour le démanteler.


Dernière édition par NeRethil Wolfsson le Mer 1 Jan - 2:36, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyJeu 12 Déc - 12:48


NeRethil Fierloup


Né le 347ème jour de l'an 1302 du calendrier mouvelien, dans la saison du colosse, NeRethil est un humain issu d'une lignée militaire postée en faction dans la forêt de Caledon, né sous la bénédiction de Balthazar.
Ulric Fierloup était un canthien, membre du clan Fierloup qui s'était étendu sur toute la Tyrie deux siècles plus tôt. Ses parents, dont le nom fut oublié, étaient deux puissants héros, ritualiste et guerrière, qui furent emprisonnés dans la Mer de Jade par un le cri de Shiro. Le clan partit en quête de les retrouver, mais ne put jamais les aider. Ulric était un rôdeur, toujours accompagné de son loup familier. Cependant, il avait également suivi une formation de ritualiste, et s'isolait fréquemment pour rendre hommage aux ancètres.
Un jour, en voyage au-delà des Lointaines Cimefroides, au nord d'Ascalon, il fut pris par la Légion de la Flamme. Voyant qu'ils ne pourraient jamais le faire parler afin qu'il révèle les emplacements des campement humains aux abords de la région charr, ils décidèrent de torturer son familier. L'effet fut bien plus visible. Trop. Ulric hurla. Son loup aussi. Il se débattit et égorgea deux charrs avant de détruire les barreau de sa prison. Ulric concentra ses pouvoirs, invoquant une gigantesque guivre fantôme, grâce aux ossements de Junundu sanctifiés qu'il avait cousu dans le cuir de ses bottes. C'était un coup qui ne marcherait qu'une fois. Mais un sacré coup.
Il s'enfuit, courut vite et loin, accompagné de son loup. Malheureusement celui-ci fut abattu par un de ses poursuivants. Au désespoir, Ulric déchaîna le Junundu en canalisant une Faille pour déssêcher les ossements de son loup. Ceci fait, il epoigna la carcasse, la brandit et conjura l'esprit de son loup. Il apparut, et leurra ses assaillants, le laissant rejoindre un campement proche. Le camp était peuplé de charrs, mais il ne craignait rien: il s'agissait du campement d'un allié, Pyre Fiertir, qu'il avait sauvé plus tôt d'une prison de la Légion de la Flamme.
Il s'effondra devant la porte.
Il se réveilla sur un tas de foin,entouré de charrs l'observant avec circonspection. Pyre le félicita de sa réussite contre la Légion, qui avait permis à ses archers d'éliminer les derniers membres du camp ennemi.
Peu après, il fut enseigné sur le sort de son loup: sa dépouille avait été incinérée avec les honneurs afin qu'il repose en paix. Pyre lui annonca qu'avec ceux que ses flèches avaient abattus son loup avait conduit à la mort plus de dix charrs. C'était honorable. En conséquence, ils lui accordèrent le surnom de Fierloup, qu'il utilisa comme patronyme à partir de cet instant. Pyre lui rendit son arc, retrouvé dans les décombres du camp, mais Ulric refusa. Il se sépara aussi de ce qu'il restait de sa tenue de cuir, pour enfiler une tunique de toile. Plus jamais il ne se battrait de manière physique. Maintenant, seuls les esprits le mèneraient à la victoire.

NeRethil, descendant en ligne directe d'Ulric, est né en caserne, ses premiers jouets furent des os de revenants, que ses oncles et tantes de fortune avaient taillés en forme de petits chevaux et de petits soldats. Plus tard, quand les sylvari commencèrent à être corrompus par le Cauchemar, il eut une série de lames taillées dans le bois des Courtisans. Alors, ses parents, mal à l'aise de le voir avec ce qu'il devaient bien appeller des morceaux de cadavres, incinérèrent les armes factices et forgèrent pour lui des armes d'entraînement. Il démontra vite des aptitudes au combat, et devint en grandissant un puissant guerrier, qui combattait aux côtés de ses parents contre la Cour des Cauchemars.
Il y a peu de choses à dire sur sa jeunesse: vie spartiate, pas d'amours d'enfance. Jusqu'à la tragédie.
En l'an 1322, fêtant ses vingt ans avec ses parents en anihilant un avant-poste de la Cour, NeRethil s'amusait follement comme toujours au combat. Il s'était encore une fois jeté dans un groupe bien plus imposant pour le simple frisson de l'adrénaline. Ayant éliminé ses adversaires, il se tourna vers ses parents.
Frisson.
Peur.
Il lui sembla courir dans la glue. Il voyait plus nettement que jamais. Derrière sa mère, la tristement célèbre Grande Duchesse Faolain, tandis que son père se faisait égorger par Cadeyrn. Le fait que les deux fondateurs de la Cour se trouve ensemble, autant à l'est, était proprement impensable. Avant que NeRethil arrive à ses parents, l'affaire était entendue, et les sylvari étaient partis. Rien ne pouvait plus sauver ses parents, et il leur dressa un bûcher funéraire afin d'éviter d'avoir à les affronter s'ils se relèvent.
Ceci fait, il passa les quatre années suivantes à boire dans les tavernes de village et à combattre la Cour au coeur même de la Tonnelle du Crépuscule. C'est là qu'il se fit grièvement blesser à l'oeil droit. Une vigne vénéneuse le fouetta, laissant une plaie infectée qui, si elle s'est refermée, refuse de cicatriser, jusqu'à ce qu'il trouve l'antidote correct.
C'est en interrogeant vigoureusement un courtisan qu'il se fit aborder par un sylvari qui semblait corrompu, mais parlait trop juste pour appartenir au cauchemar. ça et le fait que la Première-Née Caithe l'accompagne.
"Chuis occupé!" grogna-t-il en frappant le sylvari corrompu. L'écorce craqua.
"Je vois ça..."acquiesca Stefain "Mais je susi sûr que mon amie saurait le faire parler. Et sans le tuer..."
NeRethil donna un coup de tête au sylvari au sol. Il tomba, raide mort. Sa sève maculait le visage de NeRethil.
"Ces connards ont assassiné mes parents, j'vais pas leur faire de cadeaux."
"Certes"ajouta Caithe "mais je pense que je peux faire quelque chose... C'est à cause de votre visage que vous l'interrogez?"
"Ouais. Vigne vénéneuse. Blam. Dans la face. Y a trois ans."
"Je devrais pouvoir trouver un courtisan qui connaît le remède, et le lui extorquer. Laissez-moi faire. Donnez-moi juste du temps."
"D'accord."
Il se tourna vers Stefain.
"Et toi t'es là pour quoi?"
"Nous avions pour but d'assassiner la Grande Duchesse, mais à cause de votre action éclatante nous allons devoir revenir une autre fois..."
"Ouais, la pute doit s'être réfugiée au fond... J'lui dois aussi un coup de braquemart."
Stefain hocha la tête.
"Rejoignez-moi... Je combats le cauchemar, et avoie quelqu'un comme vous à mes côtés me serait des plus précieux."
"Ok, chuis partant. J'te suivrai au bout du monde tant qu'on parle d'exploser des ronçards!"
Ils partirent d'un bon pas, quittant la tonnelle au matin, avant de se réunir en groupe à Hoelbrak afin de décider d'un nom de groupe: les Rêveurs.
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyMer 1 Jan - 2:57

Nevi Heili


Né le1er jour de l'an 1307 du calendrier mouvelien, dans la saison du zéphyr, Nevi est un humain de famille noble du Promontoire divin,né sous la bénediction de Dwayna.
La famille Heili est une famille qui a gagné ses lettres de noblesse lors de la construction du promontoire: Julio Heili était commercant en matériaux de construction, et acheta la place de sa famille à la cour de la reine. huitante ans plus tard, les esprits ont oublié l'histoire et la famille n'est plus regardée d'un mauvais oeil par les courtisans.
Nevi est le fils puîné de la famille, son grand-frère étant mort de la jaunisse à l'âge de sept ans, il est l'actuelle héritier. En conséquence, il est étroitement surveillé par ses parents, qui ne voulaient pas perdre un autre enfant.
Lors d'une soirée organisée par ses parents en 1315, il fut étonné par la clameur qui avait accompagné l'arrivée du couple Stein. Il tira la mache de sa mère:
"Pourquoi tout le monde va voir les Stein? d'habitude ils n'attirent pas autant les foules..."
Sa mère sourit:
"Je crois qu'ils considèrent leur fille assez grande pour sortir... viens je vais vous présenter..."
Ladite fille était une grande perche pour ses neuf ans, mais fortement bâtie, et les délicats vêtements qu'elle portait ne cachaient pas rvaiment une sacrée musculature naturelle.
Et elle faisait près de la taille de sa mère.
Étonné par cet état, Nevi attendit les présentations avec impatience. Enfin, la maîtresse de maison réussit à fendre la foule avec son fils, pour accueillir les invités:
"Sire Stein..." les salua-t-elle en s'inclinant "Clara... Vous connaissez mon fils, Nevi."
"Bonjour Sylvia" répondit Mme Stein "Oui, comment oublier un enfant aussi adorable... voici notre fille, Zaphira!"
Nevi fronça légèrement les sourcils. Zaphira? Il avait une vague connaissance des mythes entourant l'éveil de Primordius, et ce nom correspondait à une antique héroïne humaine... Bien sûr! La grande fille avait les cheveux blancs et la peau sombre, comme la célèbre nécromante...
"Puisse la Chouette veiller vos nuits..."
Zaphira avait parlé d'une voix monotone, fixant son regard dans les yeux du garçon. Troublé, il imagina une réponse rapide:
"Euh... Que Kormir vous prévienne des menteries..."
Tandis que Mme Stein semblait boire du petit-lait, observant sa fille jouer la norne stéréotypée, Mme Heili, elle, ne semblait pas goûter le choix de la formule...
La soirée se déroula transquillement, et au moment de servir les alcools forts aux hommes et quelques bulles aux femmes, Nevi réussit à se glisser au banc d'où Zaphira observait les mondanités de loin:
"Je ne savais pas que les Stein avaient une fille..." commença Nevi.
"Ils n'en ont pas. J'ai été adoptée. Et élevée pour bien agir en société tout en étalant ma culture d'origine..."
"oh! c'est triste..."
Il soupira.
"Moi je rate toujours tout... mes parents sont jamais contents de moi..."
"En même temps, invoquer la déesse de la Vérité devant des courtisans, c'est assez peu intelligent. La prochaine fois parle de Lyssa."
"Comment?"
"Eh bien, par exemple tu fais plaisir à une femme en disant *Puisse Lyssa préserver votre beauté* ou à un homme *Lyssa vous protège des male intentions*... Pour ces gens, tout n'est qu'apparence, au pire tu les mettras mal à l'aise en montrant que tu les as percés à jour, mais ils ne pourront pas te le reprocher."
Nevi hochala tête. C'était logique. Demander qu'on préserve les courtisans du mensonge, c'était leur ordonner d'être franc, une grave erreur d'étiquette...
"Nh... j'ai sommeil..."
Zaphira s'adossa à la tapisserie au mur.
"Si tu veux, allonge-toi, je te ferai un coussin de mes genoux."proposa-t-elle.
Il la remercia et s'allongea. Le reste de la soirée passa dans le brouillard. Il se réveilla le lendemain dans son lit.
Il eut quelques autres occasions de revoir Zaphira, mais elle restait toujours plus distante. Heureusement son conseil porta fruits, et les parents de Nevi recommencèrent à avoir confiance en leur fils, et bientôt lui apprirent les bases d'illusionisme qu'utilisait tout noble au jour le jour pour se magnifier. Cependant, il ne les utilisa jamais, préférant concentrer ses pouvoirs à des usages plus audacieux: crocheter une porte, faire sauter une baleine de corsage,...
C'était assez subtil pour que personne ne s'en aperçoive, et à l'âge de quinze ans, quand son corps commençait à se former correctement, il ressentit un goût amer en voyant un ami de son père, comte grassouillet et hideux que tous les artifices n'arriverait pas à embellir, le regarder d'un oeil nouveau, lubrique.
Un an durant, il inventa tous les prétextes pour éviter l'homme au possible, jusqu'à ce que le comte se décide à le suivre par les rues du Promontoire. Nevi n'eut pas le choix: il trouva la première boutique de vêtements fermée, crocheta la serrure d'un atelier nommé "Bookka", et en entrant se retrouva face au tailleur de l'endroit, et un sylvari à l'écorce sombre.
"Ah..." hésita-t-il "Je suis désolé... le panneau indiquait fermé... oh j'aurais pas dù dire ça... heu... je suis suivi... on pourrait même dire harcelé... par un noble, un ami de père... je pensais trouver une cape ici, pour me dissimuler et rentrer à la maison..."
Le tailleur le coupa d'un geste, le toisant. Le sylvari prit alors la parole d'une voix douce:
"Cest fâcheux, mais je peux vous aider contre compensation."
Nevi fronça les sourcils. C'était louche mais il n'avait pas le choix.
"Tout ce que vous voudrez. Tant que je peux lui échapper..."
"Comme vous voyez, le couturier ici présent ne fait pas dans le prêt-à-porter, il créé uniquement sur demande et sur mesure. Vous ne trouverez pas de cape prête ici. Mais j'ai ceci."
Le sylvari sortit alors un anneau seri d'améthystes de son armure. Les pierres étaient délicatement ciselées en deux masques, symboles de la déesse Lyssa. ça devait être une blague.
"Mon ordre utilise ce genre d'anneaux pour nous déguiser en mission. Mais celui-ci est une commande spéciale: J'en ai demandé de liés aux Anciens Dieux. Lyssa en l'occurence. Enfilez-le."
Le jeune homme enfila l'anneau, et sentit son apparence modifiée. il toucha ses vêtements, désormais une bure de clerc de Lyssa. L'effet d'illusion s'appliquait jusqu'au toucher...
La cloche tinta.
Le tailleur sembla estomaqué de voir entrer cet homme, laid et gras à lard, dans son atelier dédié à l'art de la couture. Nevi, lui, se composa un visage impassible
"Bonjour, messieurs..." Il s'inclina devant le sylvari. "M... Maplante?"
"Monsieur, si ça ne vous gêne pas." La voix de l'homme-plante était comme un couperet. "Nous sommes présentement en réunion privée pour discuter du loyer de l'atelier."
"Sieur... Sieur Marett, c'est bien cela?" intervient Joshua. "Je me souviens de vous... une série de trois chemises de nuit, en soie et une hère* pour..."
À L'énonciation de la commande d'une chemise de crin, Stefain faillit défaillir, imaginant l'utilité qu'un tel homme pût en avoir... mais il n'eut pas le temps de faire sentir sa désapprobation:
"Pas besoin de parler de cela!" S'exclama le comte. "Les Six savent que je ne vous demande pas de révéler mes commandes au premier venu! Je suis juste venu vous demander si quelqu'un était entré récemment!"
"Pas que je sache." assura le sylvari. "Les seuls présents ici sont Mr Forgeargent, moi-même le propriétaire de cette bâtisse et ce prêtre que j'ai demandé en qualité de témoin."
"Bien... bien alors je vais repartir..."
L'horrible personnage sortit un mouchoir de flanelle afin de s'éponger le front et sortit à toutes jambes. Nevi voulut rendre l'objet, mais le sylvari refusa:
"Gardez-le, vous en aurez besoin avec un homme de cette trempe... Et maintenant nous allons parler de vos dettes envers moi... à tous les deux."
Nevi acquiesca: c'était normal, il venait de l'aider à échapper à son poursuivant durablement.
"Vous irez à l'Arche du Lion dans le courant de la saison du Zéphyr de l'année prochaine. Vous recevrez une lettre de recommandation de ma part. Allez à la taverne dite du Nid du Corbeau, montrez ça à la patronne, elle vous mènera à la cache locale de l'Ordre. Vous y serez mes agents, et serez placés sous mes ordres directs une fois votre initiation achevée. Compris?"
Nevi jeta un coup d'oeil à son compagnon d'infortune: pâle, le cheveu d'un rouge vif, il paraissait bien plus vieux que lui à présent, parce qu'il s'était rétabli depuis, mais à son entrée il lui avait semblé fragile, et de son âge...
Ils se donnèrent rendez-vous au début de l'année suivante afin de se rendre à l'Arche ensemble. Là, ils présentèrent la lettre d'introduction de Stefain à la gérante du Nid du Corbeau, qui leur ouvrit la porte à la cache de l'Ordre des Soupirs. Ils furent alors menés à un Porteur de Lumière, dénommé Velasquez, qui leur fit exécuter une mission d'infiltration et de vol simple. Nevi s'occupa de l'infiltration, usant de l'anneau confié par Stefain pour leur faire passer le portail asura des champs de bataille des Brumes, puis Joshua s'arrangea pour délester un combattant de l'objet de leur quête. L'alarme fut donnée et ils manquèrent de peu de rester coincés dans les Brumes, deux mineurs infiltrés sans permission.
L'insigne fut remise en main propre au porteur de lumière, qui leur souhaita la bienvenue dans l'Ordre. Nevi et Joshua y sont actuellement employés pour des missions spéciales en binôme, et Nevi a officiellement rejoint le clergé de Lyssa sous sa seconde apparence, et aide les âmes en peine qui vont prier la déesse des Arts et des illusions.
*Hère: chemise de crin utilisée comme châtiment corporel.


Dernière édition par NeRethil Wolfsson le Mer 5 Fév - 11:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyMer 1 Jan - 2:59

Caessendra


Née le 327ème jour de l'an 1325 du calendrier mouvelien, dans la saison du colosse, Caessendra est une Sylvari née du cycle du Jour
Avant son éveil, Caessendra combattit dans son Rêve, aux côtés de sept autres guerriers, la Cour des Cauchemars, guidée avec ses alliés par un sylvari noir comme l'ébène, dont le corps semblait taché de sang tant sa pulsation était sombre.
Ayant enfin éclos, elle fut vite conduite à Niamh, luminaire de son cycle, qui l'éduqua et reconnut dans son Rêve la Grand-Chasse de Stefain, qu'elle avait formé un an durant. N'ayant pas eu connaissane d'un septième dans le groupe de Stefain avant l'annonce de Caessendra, Niamh fut étonnée et se demanda si son Rêve n'avait été prémonitoire.
Stefain arriva peu après, arrivant directement de l'Arche, et lui et Caessendra furent mandés à la Chambre d'Omphalos, où l'Arbre Clair expliqua d'une part à Caessendra la situation de son aîné, et à Stefain qu'elle serait indispensable à sa quête.
Plus tard, Caessendra démontra des dispositions particulières à la compassion, allant jusqu'à faire rempart de son corps sans vie pour sauver Nevi lors d'un entraînement. Lors de combats contre la Cour, elle était comme portée par sa Grand-Chasse et était des plus efficaces, se servant stratégiquement du lien ténu qui l'unissait à Stefain à travers le Rêve pour montrer aux courtisans quel avantage ils avaient contre eux. Elle ne faisait jamais de morts, préférant assommer ses ennemis et protéger ses alliés, répugnant à ôter la vie.
Un an après son enrôlement, Stefain présenta un nouveau membre à leur groupe, un humain bagarreur nommé NeRethil, qu'elle confirma avoir côtoyé dans le Rêve. C'est à cette époque que Stefain demanda à Caessendra de rejoindre les Veilleurs afin d'avoir un agent dans cet ordre conformément à la demande de l'Arbre.
Son intégration ne fut pas simple, mais elle réussit à force de persévérance à prouver à son capitaine qu'elle pouvait grandement améliorer leurs chances de réussites en administrant les premiers secours aux blessés sur le champ de bataille. Elle commença dans les troupes sanitaires avant de réunir autour d'elle un petit groupe de gardiens et de guerriers pacifistes et motivés qui devinrent son escouade d'intervention personnelle, nommée Les Feuilles Mortes.
Actuellement, l'escouade fait de plus en plus d'émules, certaines compagnies des Veilleurs formant un groupe de volontaires voués à cette tâche.
Actuellement, Caessendra a pris congé, laissant les Feuilles Mortes au commandement de son second, un norn nommé Sven Osvaldsson, et elle prends du bon temps avec les Rêveurs.
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyMer 1 Jan - 3:02


Mykal Forgepierre



Né le 124ème jour de l'an 1300 du calendrier mouvelien, dans la saison du phénix, Mykal est un charr de la légion de Fer.
Mykal avait tout du prodige: élevé par la légion de Fer, il a entièrement dessiné et construit une série d'outils lui permettant de tailler et même modeler les minéraux cristallins. Forger les cristaux. Au début il avait usé de ce talent pour aider sa troupe, dès le Fahrar, puis dans la troupe définitive, en armant ses coéquipiers d'armes forgées dans le cristal, ce qui inspira les surnoms de la troupe: Forgepierre, Brisepierre, Portepierre, Pierrefend,...
Lorsqu'à ses dix-huit ans il sa troupe de la Légion de Fer pour s'adonner à sa passion des gemmes, devenant gladium, un charr sans troupe, très mal considéré par sa troupe, et il fut même cible d'un attentat: quelqu'un avait glissé dans un sac de grenats une pierre chargée magiquement, certainement achetée aux asuras.
La décharge ébranla le charr.
Pas suffisamment.
Il chercha le responsable et l'épingla à un mur avec deux tridents aux pointes de verre, un à chaque épaule.
Et un grand saphir chargé planté juste entre les jambes au cas où il se libérerait. Les centurions du Fer n'apprécièrent guère qu'un gladium fasse ainsi à un charr correctement intégré à sa troupe, et Mykal réagit de la manière la plus simple: il saborda son atelier, conjuguant un cristal surchargé à un minuteur qui devait lui envoyer une décharge supplémentaire, ce qui ferait exploser les sphères finement ciselées alentours, réduisant l'atelier en un tas fumant de verre, de bois et de tissus. Et de chair et d'os. Malheureusement, le légionnaire en charge de son ancienne troupe voulait s'expliquer avec lui, et l'explosion le souffla avec l'atelier. Il voulut aller au Désert de Cristal étudier ces derniers, mais l'éveil de Kralkatorrik l'empêcha de rallier son but. A la place, arrivant à la zone où le stigmate avait affecté toute chose, il étudia ces étranges cristaux. Il leur découvrit des capacités semblables à celles des améthystes, mais la corruption du dragon les imprégnait et il ne pouvait décemment pas les utiliser. À la place, il chercha à revenir en arrière, et proposa ses cristaux taillés à des gens, sur la route. Mais après le passage du Dragon du nord, beaucoup avaient soupé des cristaux et refusaient net la proposition.
Alors qu'il désespérait de trouver de quoi acheter son pain, il reçut un message providentiel:

Mr Forgepierre,
J'ai entendu dire que vous aviez quelque difficulté financière, et je crois pouvoir vous trouver de quoi remonter la pente. Sauriez-vous créer des mécanismes d'horlogerie avec vos cristaux?
Bien à vous,
Stefain

Après avoir envoyé une réponse positive, reçu une réponse impliquant un rendez-vous chez les asura avec une ingénieure de la Statique et une dette, et avoir voyagé jusqu'à Hoelbrak, puis de là par portail jusqu'à Rata Sum, il s'apprêtait à rencontrer son client, ou tout au moins la personne qui l'avait contacté. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant une gamine asura lui cogner au genou, et le toiser. (le toiser! alors qu'elle lui arrivait à peine à la hanche)
"C'est vous le charrr? celui qui taille les cristaux?"
Devant l'accent présomptueux de l'asura, Mykal dut se contenir:
"C'est moi... Vous êtes... heu... Saphira?"
"C'est Safirra! Vous voyez? "f" sec, puis "r" guttural roulé! bon, venez j'ai besoin de vous, on n'a que trois jours pour finir le prototype!"
Mykal suivit l'asura jusqu'à son laboratoire, où elle lui montra des plans, baragouina à propos de point de fusion et d'énergie diffuse, avant de l'observer, l'air désapprobateur, tailler, modeler et forger les pièces.
Elle ne le laissa pas observer la création. Elle se contenta de la tester dans son laboratoire, avant de lui demander un nouveau set de rouages. Une vague histoire de mouvement perpétuel trop perpétuel: elle devait reconstruire un engin qu'elle lancerait en direct devant les grands pontes de la cité. Il aurait droit de voir l'accomplissement de son art.
Le surlendemain, il rejoignit Safirra, laquelle l'attendait devant une gigantesque horloge à balancier de cuivre, en bois.
"Le balancier et le bois, c'est pour faire joli, quand je la lancerai elle se révèlera" annonca l'asura
Les pricipaux professeurs du collège de la Statique arrivèrent peu après, et Safirra lança la machine.
Qui explosa.
Mykal s'apprêtait à brailler sur l'asura qui avait fait si peu de cas de son travail quand il aperçut au centre du nuage une sphère de cristal, aux aiguilles et cadrans d'obsidienne, pulsant sur un rythme de deux secondes. Les rouages, de différents cristaux, tournaient parfaitement au coeur. Les grands pontes semblaient heureux. L'étudiante aussi.
"C'est mon COMA" Annonça-t-elle. "Mon Chef-d'Oeuvre Mécanique Abiotique, qui n'a pas besoin d'énergie supplémentaire pour fonctionner, ni d'être remontée. Un Mouvement Perpétuel. Un pas de plus vers la compréhension de l'Alchimie Éternelle."
Les asuras étaient contents, Mykal avait été nourri, logé et blanchi durant son temps de travail, mais il devait trouver moyen de continuer son partenariat avec la petite.
"Une montre qui donne toujours la bonne heure... Safirra j'ai une idée! Commercialisons-la! Je suis sûr que ça ferait un tabac chez les humains!"
"Et pourquoi j'irai chez ces sales bookah puants?"
"Parce que vous avez tous deux une dette!"
La personne qui avait parlé était un sylvari. Le premier que voyait Mykal. Par contre la petite s'était jetée dans ses bras:
"Ca a marché comme t'avais dit Stefain! Mercimercimerci! Tu as un talent pour dénicher les talents rares... on manque toujours de bonne manufacture..."
"Oui... Bon, donc vos dettes... Mykal. Je rassemble autour de moi un groupe de gens pour m'aider dans ma Grand-Chasse. Je vous expliquerai. Nous allons avoir besoin que tu nous crée des petites choses avec tes cristaux. Et toi, Safirra, j'aurais besoin que tu me donne la primeur sur toute création qui pourrait m'aider. Et vous allez vous rendre au Promontoire Divin, vous associer à un de mes alliés qui ouvre un atelier. Vous allez colouer cet atelier, vendre ces montres et les cristaux taillés de Mykal. Je vous recontacterai."
Finalement, la création de l'atelier ne se fit que l'année suivante, et le nom fut trouvé de manière très amusante... enfin bref, Mykal vendait très bien ses cristaux, considérés comme dse oeuvres d'art par les esthètes de la cité.
Peu après leur installation, Stefain rendit visite aux deux ingénieurs pendant qu'ils travaillaient ensemble sur un modèle de montre à gousset COMA.
"Il est temps de commencer à vous acquitter de votre dette!"
"On est pas déjà en train de le faire?" s'inquiéta Mykal.
"Si, mais il vous faut passer à la vitesse supérieure: J'ai besoin d'informations. D'inventions, d'artefacts, de plans... j'ai besoin que vous entriez au Prieuré de Durmand."
Mykal grogna: le Prieuré n'allait pas laisser des horlogers entrer... à moins que...
"Tu veux que mes outils soient notre laisser-passer? Espèce de sadique!"
"Le Prieuré comme les autres Ordres se penche sur la manière de se débarasser des Dragons, imagine ce qu'ils pourraient faire en pouvant modeler les minéraux... Comme les stigmates."
Touché.
Coulé.
Deux jours plus tard, Mykal et Safirra se présentaient au Prieuré avec un kit d'outils neufs et la volonté d'apprendre. Les têtes pensantes du lieu s'en contentèrent et les laissèrent participer à leurs expéditions.
Maintenant, on sait que Mykal tient toujours sa boutique d'art, sa manufacture de mouvements d'horlogerie, tout en cherchant des artefacts contre le Cauchemar parmis les rayonnages poussiéreux du Prieuré.
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyMar 21 Jan - 16:10


Safirra





Génie asura de l'école de la Dynamique, Safirra est née le 197ème jour de l'an 1306, dans la saison du Scion.
Les noms à trois syllabes ne sont pas chose courante chez le peuple asura. Safirra en avait eu cruellement conscience: sans être frontalement malmenée par les autres étudiants, elle n'arrivait simplement pas à s'intégrer aux coteries temporaires estudiantines. Cela forga en elle une forte individualité et un désir d'indépendance au travail. Elle était également autodidacte.
C'est ainsi que, décidée à obtenir les faveurs du Conseil des Arcanes, elle revint à un croquis de ses premières années d'études. C'était peu précis et personne ne pensait cela possible, mais, hey, n'était-ce pas ce qui définissait un génie, rendre possible l'impossible?
A l'aube de ses dix-huit ans, elle travaillait sur ce projet depuis six ans, et le collège menaçait clairement de lui couper les fonds si elle n'apportait pas d'avancée notable. Ils avaient donné un ultimatum: Elle n'avait plus que deux mois.
"Si vous n'avez pas l'étoffe d'un génie, contentez-vous des boîtes réfrigérantes ou rejoignez les Pacificateurs." avait déclaré le conseiller Zudo, aussi hautain que possible.
Mais Safirra ne s'avouerais pas vaincue: elle pouvait le faire, et elle le ferait. Elle retenta:
Son atelier était rempli d'engrenages et de pierres de pouvoir de toutes sortes. Sur l'établi, une horloge composite en acier sombre et saphir chargé attendait l'étincelle qui la lancerait.
Son premier essai avait été en acier simple. Elle avait surchauffé, fondu, avant que les parties externes explosent.
Ensuite, elle avait tenté d'améliorer la conductivité: avec du cuivre, pour commencer, mais c'est l'horloge entière qui avait fondu. Elle tenta avec de l'or pour optimiser: dans les bonnes conditions, c'est-à-dire dans les cimefroides au sommet d'une montagne au plus fort des neiges du Colosse, l'énergie de départ était entièrement conduite par le métal précieux. Mais ledit métal était trop malléable et prenait un retard commensurable en peu de temps.
Elle avait aussi essayé avec un alliage de matériau conducteur, dont une en bronze, qu'elle plongerait dans une boîte réfrigérante de maître Klab, mais le résultat fut que la montre explosa à cause de la tension.
Désespérée, Safirra avait choisi de métaux de plus en plus résistants, voire d'autres matières -un incendie mémorable avait pris feu dans son atelier suite à un essai de rouages en bois- qui pourraient être utilisables. Jusqu'à maintenant, elle avait surtout rentabilisé le champ de force installé entre l'établi et la zone d'observation.
L'acier sombre était sa meilleure chance: un feuilletage de platine et de primordium, extrêmement résistant et conducteur. Si cela ne marchait pas, elle n'aurait qu'à rejoindre la Statique et travailler sur les chantiers...
L'asura lança l'expérience: plaçant le saphir dans le coeur de la machine, elle espéra que l'Alchimie Eternelle permette cette variante... avant de se retrancher derrière son paravent magique.
L'horloge s'éleva dans les airs. Ses pièces s'arrangèrent entre elles afin de s'imbriquer. La pierre pulsait, attendant l'ordre avant de lancer la procédure
Ah oui, et il fallait que les petits génies de la synergétique ne se rendent pas compte que sa création était un golem comprenant une seule instruction... plus tendu, ça.
Elle inspira:
"Chef-d'Oeuvre Mécanique Abiotique, numéro un, zéro, zéro, un, huit. Activation. Heure: douze heures zéro minutes une seconde au troisième top. Top. Top. Top."
La pierre s'alluma, brillant d'une lumière aveuglante. Les rouages grincèrent, la pesante aiguille des secondes semblait bouger...
Tic.
L'horloge explosa.
Safirra n'en croyait pas ses yeux. C'était vrai?! L'énergie aurait dù être libérée quand l'aiguille avait bougé, c'était une simple question de tension accumulée... Mais non! Elle en était sûre désormais: le métal ne suffirait pas: il lui fallait des minéraux cristallins pour composer ses rouages. Et ça, c'était rigoureusement impossible...

Safirra était en train de composer la lettre annonçant l'abandon de ses recherches lorsqu'un sylvari apparut à la porte de son atelier. Son écorce était noire et rouge, mais le regard mauve qui brillait dans son visage tendre annoncait une personnalité altruiste. Il portait une enveloppe.
"Safirra? J'ai une lettre pour vous."
"Rah! J'ai assez à faire sans que le Conseil me rappelle mes échecs sans cesse... faites voir!"
Ses yeux se portèrent sur la lettre, qui ne portait aucun sceau, ni même d'adresse. Elle releva la tête: le sylvari avait disparu.
"Moui... Je ne vais pas jouer à cache-cacher avec les coursiers..."
La lettre commençait en ces termes:
Mlle Safirra,
Votre aventure est parvenue à mes oreilles. Sachez qu'il existe en ce monde bien des talents, dont un qui, je pense, pourrait vous aider: cette personne est capable de modeler n'importe quel minéral: métallique, cristallin ou tout autre composite, aussi simplement qu'il le ferait de cire ou de bois. Un mot de vous, et rendez-vous sera pris. Cette coopération n'ayant de but que vous fournir les pièces nécessaires à votre chef-d'oeuvre, je gage qu'elle ne retirera rien à votre génie.
Bien à vous,
Stefain
Intriguée, Safirra écrit la lettre de réponse, qu'elle laissa sur son bureau le temps de chercher le fameux coursier. Le temps de revenir, breouille, l'enveloppe avait changé: elle ne possédait pas le sceau de la Statique. La lettre à l'intérieur lui donnait rendez-vous trois jours plus tard au portail asura menant à l'Arche du Lion. On la prévenait également que la personne en question était un charr gladium, Mykal Forgepierre.
Le jour dit, Safirra attendit devant le portail. Le charr ne se fit pas attendre longtemps: un grand gars dégingandé, trimballant une myriade de ceintures et boîtes d'outils, ainsi qu'un établi sommaire. Safirra le jaugea, et décida de ne pas prendre de décisions hâtives:
"C'est vous le charr? celui qui taille les cristaux?"
Le charr se raidit, semblant chercher ses mots:
"C'est moi... Vous êtes... heu... Saphira?"
Elle inspira entre ses dents pointues. Est-ce que c'était si compliqué?
"C'est Safirra! Vous voyez? "f" sec, puis "r" guttural roulé! bon, venez j'ai besoin de vous, on n'a que trois jours pour finir le prototype!"
Elle conduisit le charr à la ziggourat où elle avait installé son atelier. Le charr sembla impressionné par la profusion de mécanismes d'horlogerie. Rapidement, Safirra lui assigna un plan de travail, avant de placer un paravent opaque entre lui et l'atelier de montage.
Elle lui expliqua sobrement quels rouages il devrait reproduire à l'identique, et en quelle quantité. Tout, cependant, devait être doublé: elle comptait bien lancer sa COMA en direct devant les génies du collège, mais les énergies en jeu ne permettaient pas d'arrêter la montre.
Safirra demanda tout de même deux prototypes: l'un en saphir, l'autre en obsidienne. Pour tester les résistances de différentes matières cristallines, d'abord, et pour tenter une chose folle ensuite...
Les horloges étaient montées. Cependant une seule disposait d'un cristal de pouvoir unique. L'autre, celle en obsidienne, était composée de cristaux de pouvoirs. Safirra utilisa comme référence l'horloge solaire de maître Tapp afin d'avoir l'heure exacte:
"Chef-d'Oeuvre Mécanique Abiotique, numéro deux, zéro, zéro, zéro, un. et deux, zéro, zéro, zéro, deux Activation. Heure: seize heures six minutes une seconde au troisième top. Top. Top. Top."
Les énergies arcaniques éclairèrent les horloges. Le cristal entama un ballet tandis que les rouages constituaient les horloges. Elles se tournèrent vers Safirra, comme pour lui présenter leur résultat. L'énergie sublimait la nature des cristaux, offrant un spectacle exceptionnel. Mais Safirra en attendait plus.
Ti-tic.
Elle se tendit. Regarda les horloges.
Ti-tic.
Elles fonctionnaient. Mais n'avaient pas été activées exactement en même temps.
"COMA 2.0002, syncronisation sur COMA 2.0001."
Tic. Tic. Tic.
"COMA 2.0002 et 2.0001, synchronisation automatique. En cas de désynchronisation totale de plus de trois secondes, appliquer routine A.I.D.E."
Les horloges, flottant dans l'atelier, luirent un instant en appliquant les ordres. Safirra mit alors la dernière main au plan AIDE: Elle synchronisa deux petits cristaux avec les horloges, avant de les incruster sur un stylet qu'elle rangea dans un renfort d'une tablette en glaise. Ces deux horloges serviraient à synchroniser les prochaines montres, et elles la préviendraient si la désynchronisation était trop importante.
Les horloges furent recouvertes d'un voile. Le tic-tic se faisait toujours entendre, mais ce bruit aida plutôt Safirra à prendre du repos.
Le lendemain, Mykal oeuvra pour créer des rouages dans divers cristaux, selons les instructions de l'asura qui travaillait sur un coffrage et un balancier d'horloge traditionnelle. Elle enchantait également le rouage-maître afin qu'il s'active non pas vocalement, mais mécaniquement. Le panache avant tout.
Le jour de la présentation, Safirra installa l'objet au milieu de la place de présentation, une demi-heure avant l'heure de ladite. Mykal était présent et curieux, à cause de la taille de ll'objet il avait dù l'amener lui-même. Plusieurs professeurs de la Dynamique et un représentant du Conseil arrivèrent peu après. Ils n'étaient guère amènes, et beaucoup pensaient perdre leur temps ici.
Safirra voulait leur montrer que non.
Sans mise en situation, elle retira le voile, qui révéla une imposante horloge de grand-mère. Un génie de l'université soupira. Safirra jeta un coup d'oeil à l'Horloge Solaire et compta tout bas avant de donner un coup au balancier.
Le conseiller ricana.
"Allons, jeune apprentie. Ne nous faites pas perdre plus de temps et allez donc..."
L'horloge explosa.
Le charr s'était hérissé, mais Safirra ne s'inquiétait pas de lui: elle comptait tout bas:
"Cinquante-six. cinquante-sept, cinquante-huit, cinquante-neuf... soixante"
Tic.
C'était un tic subtil. Le tic d'un géant mécanique qui ouvrirait les yeux.
Tic.
Plus assuré, le géant observe son environnement.
Tic.
Un tic superbe, prétentieux. Un tic qui défie l'univers.
"COMA 2.0003", présenta sobrement Safirra.
La poussière de bois retomba. L'horloge, un globe de verre de six pieds asuras de diamètre, contenant une pyramide de rouages cristallins, affichait un cadran à chaque face, et tout le monde pouvait suivre sa synchronisation parfaite avec l'horloge solaire.
"C'est mon COMA" Annonça Safirra. "Mon Chef-d'Oeuvre Mécanique Abiotique, qui n'a pas besoin d'énergie supplémentaire pour fonctionner, ni d'être remontée. Un Mouvement Perpétuel. Un pas de plus vers la compréhension de l'Alchimie Éternelle."
Les têtes pensantes de l'université et de Rata Sum hochaient la tête, murmurant entre eux. Mais Mykal posa une gigantesque patte sur l'épaule de Safirra
"Une montre qui donne toujours la bonne heure... Safirra j'ai une idée! Commercialisons-la! Je suis sûr que ça ferait un tabac chez les humains!"
"Et pourquoi j'irai chez ces sales bookah puants?"
"Parce que vous avez tous deux une dette!"
Safirra se retourna: Le coursier était là. Non... Stefain était là. Safirra, toujours sous le coup d'endorphines suite à la réussite de son oeuvre, se jeta dans ses bras
"Ca a marché comme t'avais dit Stefain! Mercimercimerci! Tu as un talent pour dénicher les talents rares... on manque toujours de bonne manufacture..."
"Oui... Bon, donc vos dettes... Mykal. Je rassemble autour de moi un groupe de gens pour m'aider dans ma Grand-Chasse. Je vous expliquerai. Nous allons avoir besoin que tu nous crée des petites choses avec tes cristaux. Et toi, Safirra, j'aurais besoin que tu me donne la primeur sur toute création qui pourrait m'aider. Et vous allez vous rendre au Promontoire Divin, vous associer à un de mes alliés qui ouvre un atelier. Vous allez colouer cet atelier, vendre ces montres et les cristaux taillés de Mykal. Je vous recontacterai."
La colocation se passa plutôt bien, et le booka avec lequel Safirra et Mykal partageaient l'atelier ne puait pas tant que ça... Et Safirra fit bientôt des modèles portatifs de COMA, synchronisées sur COMA 2.0003, elle-même synchronisée sur COMA 2.0001 et 2.0002. Les montres ses vendirent bien, surtout parmis les courtisans et nobles de la cour, et les contrefaçons passèrent bien rapidement sous le manteau. Apprenant cela, Safirra nota quels modèles avaient été produits et leurs spécificités visibles. Quiconque lui amènerait une vraie COMA serait rapidement rassuré grâce au programme "watermark" utilisé par la plupart des créateurs asuras.
Cependant, Stefain arriva bientôt, l'air légèrement attristé, un jour où Joshua n'était pas présent:
"Il est temps de commencer à vous acquitter de votre dette!"
"On est pas déjà en train de le faire?" s'inquiéta Mykal.
Safirra avait simplement haussé un sourcil interrogateur.
"Si, mais il vous faut passer à la vitesse supérieure: J'ai besoin d'informations. D'inventions, d'artefacts, de plans... j'ai besoin que vous entriez au Prieuré de Durmand."
Safirra réfléchissait rapidement: Le concept de COMA n'intéresserait pas le prieuré. Pas plus que ses programmes d'apprentie en première année de synergétique. Donc...
Mykal confirma ses soupçons
"Tu veux que mes outils soient notre laisser-passer? Espèce de sadique!"
"Le Prieuré comme les autres Ordres se penche sur la manière de se débarasser des Dragons, imagine ce qu'ils pourraient faire en pouvant modeler les minéraux... Comme les stigmates."
Cela se tenait. Et qui sait? peut-être le Prieuré saurait-il où trouver de quoi améliorer ses COMA?
Deux jours plus tard, Mykal et Safirra se présentaient au Prieuré avec un kit d'outils neufs et la volonté d'apprendre. Les têtes pensantes du lieu s'en contentèrent et les laissèrent participer à leurs expéditions.
Actuellement, Safirra continue de fariquer et authentifier ses COMA, aidant Mykal à chercher en expédition ou dans les bibliothèques du Prieuré des artefacts pouvant contrer le Cauchemar...
Revenir en haut Aller en bas
NeRethil Wolfsson

NeRethil Wolfsson


Messages : 29
Date d'inscription : 16/06/2012
Age : 34
Localisation : Promontoire Divin, bas quartiers

Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs EmptyMer 5 Fév - 11:10


Joshua Forgeargent






Né le 132ème jour de l'an 1307 du calendrier mouvelien, dans la saison du phénix, Joshua est un humain venant des classes défavorisées, du village de Claypool, né sous la bénédiction de Melandru.
La maison Forgeargent a une histoire datant d'avant l'immersion de l'ancienne Arche du Lion. À l'époque, elle faisait des bijoux en argent ciselé, moulé ou forgé pour les dignitaires de la reine Salma et ses descendants et descendantes. La famille a survécu à l'immersion de l'Arche et au pragmatisme découlant de la construction du Promontoire Divin. Cependant, l'orgueil d'un seul homme détruisit cette histoire.
Dorr Forgeargent était le fils incapable de la famille. Le patriarche de l'époque, Alexandre Forgeargent, avait même prévu de le dépouiller de ce nom, mais il n'en eut pas le cœur, par pitié envers ses parents. Aussi, il était la seule chance de la famille de continuer en lignée héréditaire, toute autre branche ayant disparu, à cause d'un minéral utilisé dans certains ateliers qui causa une infertilité totale chez les employés et les membres de la famille. La branche "Dorr" avait refusé de recourir à cet excipient, qu'ils jugeaient trop artificiel pour leur travail.
Malheureusement, Dorr n'avait pas conscience de sa maladresse, et lorsque la reine de l'époque, confiante en la réputation de la famille, vint demander une couronne à l'héritier légitime, la famille ne put rien faire pour endiguer le désastre. La tiare qu'il produisit était parfaite dans son horreur: l'argent avait été moulé, sans limer les marques du moule, avant d'être forgé de manière approixmative, offrant une surface bosselée, où avait été enchâssée une émeraude de la couleur précise des yeux de la reine, chose considérée de très mauvais goût à sa cour. Outre cela, la surface du côté de la peau de la reine était écailleuse, pleine d'arêtes et écorcha durablement le front de la monarque lorsqu'elle essaya tant bien que mal la chose. Cette plaie finit de la convaincre que la famille Forgeargent voulait l'insulter, et elle jeta l'opprobre sur la famille. Elle l'exila du Promontoire, leur annonçant qu'ils devraient regagner l'estime de la famille royale avant de retrouver leur place à la cour.
Le reste de la famille travailla dans les champs, économisant sur le reste de leur fortune pour assurer à Dorr, sa femme et leurs enfants un train de vie correct en attendant qu'ils s'habituent à la vie de paysan. Dorr eut un fils, Michael, qui lui-même donna un fils, Vaen, le père de Joshua. Chacun de ces descendants avait un peu de la maladresse de leur aïeul, et n'étaient guère disposés qu'à créer des anneaux de mariage pour les paysans des environs, jusqu'à Joshua.
A l'âge de sept ans, las de la vie simple qu'ils vivaient avec son père et énervé par les contes de la fortune passée de la famille et cette affaire de pardon royal, il décida d'entrer au Promontoire Divin et de travailler, gravissant les échelons jusqu'à arriver à créer quelque chose pour la Reine actuelle. Il se refusait cependant à produire quelque article de joaillerie: cette marque qui avait fait renier sa famille, il saurait s'en défaire!
Ainsi il commença par introduire l'environnement des voleurs, pour qui un enfant était une aubaine. Il se fait rapidement un nom et ses activités se diversifièrent: après un entraînement sommaire, il travailla en tant qu'assassin, vide-gousset, receleur, courrier, et bien d'autres. La capacité héréditaire de sa famille à manipuler l'argent, technique issue d'un ancêtre élémentaliste qui savait former ce métal à volonté, faisait de lui un voleur talentueux bien que limité dans la valeur.
Arrivé l'âge de ses dix ans, il fut mis par ses "protecteurs" sur le marché du sexe, et il eut bien des raisons de passer dans la haute ville, gardant par-devers lui un trophée de chacun de ses clients fortunés: une porcelaine, une bourse de pièces d'or "trouvée" dans un tiroir en plus de son payement.
Mais cela ne dura pas: à la saison du Zéphyr de cette année-là, il vit un sylvari noir qui l'observait de l'autre côté de la rue. Son corps comme son visage étaient cachés par des feuilles noir-rouge. Il faisait un peu peur, mais pas de quoi rebuter un gamin qui avait vécu ce qu'il avait vécu, d'autant que Joshua avait connu des sylvari: Incapables de procréer, ils n'avait pas les poussées de désir hormonales des autres races. Les rares fois qu'il avait eu à partager leur compagnie, ils en restaient à un instant de tendresse et Joshua, un peu honteux, ne leur tarifait pas cet instant de bonheur, des rares qu'il vivait dans cette ville.
"C'est toi, Joshua?" demanda le sylvari.
Joshua fronça les sourcils. Ce n'était pas normal: son prénom n'était pas répandu dans la ville: on l’appelait plutôt "le petit rougetifs" ou "peau-de-lait" si le client était inspiré. Si il le connaissait, il devait s'être renseigné. Et ça voulait dire Claypool, le village de son père...
"Ouais," Répondit le jeune humain "C'est pourquoi?"
"Il paraît que tu cherches à faire fortune dans cette ville."
La phrase le prit au creux du ventre: Une proposition formulée comme ça ne voulait dire qu'une chose: Ce sylvari était agent pour un lupanar, chose étrange puisqu'aucun n'était officiellement ouvert dans la ville...
"Ouais," répéta Joshua "mais j'fais pas affaire aux clients masqués."
Le sylvari sembla réfléchir, puis son casque s'écarta sur un visage doux, au regard mauve, que la pulsation orangée sou son écorce et les épines sur son crâne ne pouvaient endurcir.
"Je ne suis pas là pour ça," affirma le sylvari "Je m'appelles Stefain, et je peux te conduire à faire affaires avec les nobles, et d'une manière plus distante qu'avec ton métier actuel..."
Joshua s'en étonna: S'il parlait de manière plus distante, soit son établissement engageait un certain anonymat, soit il s'était trompé...
"Z'entendez quoi par là?" s'enquit le garçon.
"L'artisanat. Couture, forge, travail du bois... Si quelque chose te tente, je peux t'offrir un apprentissage..."
Joshua sentit alors une bulle de soulagement enfler dans son torse: il avait l'air sincère, et lui offrait un travail digne, et une chance d'apprentissage. Cependant il restait des zones d'ombres, et qu'ils soient en pleine rue ne l'empêcherait pas d'enquêter.
"T'as parlé de nobles... d'où je travaillerai avec eux en travaillant là-dedans? et pourquoi t'as pas parlé de joaillerie? J'pourrais bien être tenté par ça!"
"Pour ce qui est des nobles," répondit Stefain "je ne peux pas te le promettre, mais en te confiant à un maître renommé, tu seras leur premier choix. Concernant la joaillerie, j'ai cru comprendre que tu ne voulais plus entendre parler de la profession des Forgeargent."
Joshua trembla quelques secondes, oscillant entre l'envie de fuir à toutes jambes et celle de cogner cet arbre sur pattes pour avoir parlé de sa famille. Mais la curiosité l'emporta:
"Vous me connaissez..." entama le garçonnet.
"...Et tu crois que j'ai interrogé tes proches." conclut l'adulte. "C'est faux. Je fais partie d'une organisation qui accumule l'information comme un draguerre du minerai, et je peux utiliser ces informations pour t'aider. Alors, tu as choisi?"
"Le métier que je veux..."
Joshua laissa la phrase en suspends, avant de conclure, avec un sourire franc:
"Autant qu'il soit à tisser, alors! Je choisis la couture."
Stefain hocha la tête. Il se tourna alors vers le nord, dans la direction du quartier Canthien.
"Alors suis-moi, allons voir ton maître."
Joshua avait d'abord pensé que Stefain le mènerait aux ateliers publics au centre de la cité, mais la personne qu'il avait en tête était un descendant d'immigrés Eloniens d'avant l'émergeance d'Orr et l'éveil de Kralkatorrik. L'artisan se considérait comme un artiste à part entière et avait installé son atelier au quartier des Arts, dans le superbe cadre des pagodes de style canthien du quartier le plus à l'ouest du Promontoire, tandis que sa maison était juste au nord, au quartier d'Ossa. Son nom était Velmar Bokka, du nom de l'antique prince vabbian féru d'arts. Arrivés à l'atelier-boutique, Stefain attendit à la porte que le propriétaire daigne venir l'accueillir.
"Bonsoir à vous, messire sylvari!" s'exclama le marchand "N'allez pas croire que je sois xénophobe, mais ne crains que même le plus grand talent réussisse à produire une étoffe convenant mieux à votre race que ces parures végétales que vous vous faites..."
"Il n'est d'injure," répliqua Stefain "que celle qu'on dit à l'insu de l'injurié. Mais je ne suis pas là pour marchander. J'aimerai vous demander un service."
"Un service?" Le marchand semblait étonné
"Cet enfant que vous voyez doit apprendre de vous. c'est important."
"Mais je ne prends pas d'apprentis... et ce jeune homme est crasseux, je ne sais pas d'où vous l'avez tiré pour qu'il..."
"C'EST important..." insista le sylvari en tendant un parchemin au créateur.
Joshua ne savait pas que le document était une lettre d'introduction de la reine, affirmant que son porteur avait toute sa confiance et qu'il fallait tout mettre en œuvre pour accéder à sa demande. Ce qu'il vit, c'est le marchand qui sembla fondre et se mit à parler à Stefain comme s'il était Lyssa incarnée!
"Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt... Cet enfant que voilà, vous dites... Mais dites-moi cette teinte c'est naturel...? je m'égare, je m'égare... oui nous pourrions en faire un apprenti... d'abord le décrasser, le former, et peut-être dans six-sept ans sera-t-il assez compétent pour me préparer les coupons..."
Ce disant, le marchand tournait autour de Joshua, le détaillant, reniflant, estimant son âge et sa dextérité. Que le garçon lui prouva en défaisant les coutures d'un gant couvrant une main s'étant trop approchée à son goût. La dague n'entama pas le tissu, mais le fil tomba point après point jusqu'à révéler une main couleur de café au lait. Le marchand sursauta.
"Oh! merveilleux, oui merveilleux... Vraiment, merci à vous, sieur sylvari.... sieur...?"
Stefain était parti durant l'examen. à sa place, une note et une bourse:
"Si vous ne respectez pas votre engagement, je le saurai, et vous le paierez: Rappelez-vous Johanna. La bourse contient de quoi compenser vos pertes durant sa formation.
Stefain"
La formation de Joshua fut des plus avantageuses: il étudiait les étoffes, les techniques, les formes et les préférences de tel ou tel client, et comment estimer correctement les mensurations afin de ne pas vexer un client en retouchant largement un vêtement. Stefain n'eut jamais à intervenir, et le jeune humain apprenait au plus vite: au bout de trois ans, il devint essentiel à son maître, qui l'envoyait souvent réceptionner les étoffes, grâce au don naturel du garçon à différencier les qualités. Et il n'hésitait pas à renvoyer un rouleau si il n'avait pas la texture requise.
Un mois après le début de sa formation, Joshua reçut un message de Stefain:
"Joshua,
J'espère que ton apprentissage se déroule bien. Je t'écris pour te dire que j'ai également trouvé un maître géomancien disposé à t'aider à développer tes pouvoirs. Ton talent héréditaire est polyvalent et utile, mais il te faut également te diversifier. Crois-moi cela te sera utile plus tard. Retrouve-le demain dans les jardins de la haute-ville, à minuit sonnante.
Bien à toi,
Stefain"
Joshua se rendit au lieu dit, et le mage qui devait l'éduquer était de la même trempe que Bokka: méfiant au début, il fallut que le garçon fluidifie des pièces d'argent sous ses yeux pour qu'il se décide à le prendre sous son aile. Heureusement, car Joshua n'était pas assez doué pour reformer les pièces depuis la plaque d'argent. Cet apprentissage se déroulait le soir, durant l'heure après la fermeture de l'atelier, et il apprit rapidement, outre à plier l'argent à sa volonté, à se servir des minéraux et de la terre alentours à des fins ludiques ou agressives. Cet entraînement dura deux ans, au bout de quoi son entraîneur disparut sans laisser de traces, sans même que Joshua connaisse son nom.
Malheureusement, la coopération idéale entre Bokka et Joshua ne dura pas: tandis que Joshua réceptionnait un important chargement de soie, le fracas provenant du quartier Canthien lui fit redouter le pire. En effet, les rumeurs sur les fondations pourries du quartier couraient depuis longtemps, et le quartier s'était mine de rien vidé depuis qu'on entendait les bruits inquiétants venant de sous les habitations.
Pas l'atelier.
Joshua arriva au quartier. Tout un pan du quartier s'était effondré et les décombres entraînaient d'autres maisons. La boutique semblait s'être trouvée près de l'épicentre du gouffre qui s'était ouvert.
Joshua, inquiet au possible, bondit. Laissant sa main courir sur les débris, il modela les décombres en un escalier brut, renforçant les fondations alentours et recherchant des survivants. Heureusement, le fracas avait attiré du monde et une organisation s'était mise en place, et on voyait des gens évacuer les décombres, retourner les habitations dévastées en quête de corps ou de victimes. L'escalier improvisé de Joshua profita notamment à une confrérie de peintres qui avaient vu une toile issue d'un an de travail déchirée. Ils étaient inconsolables. Joshua eut beau tout retourner, pousser ses pouvoirs de géomorphisme à leur paroxysme sous le coup de l'adrénaline, il ne retrouva pas son maître. La mort dans l'âme, il retrouva les restes de la boutique, qu'il transforma en une statue de pierre et d'argent représentant une tenue qu'il avait vue dans la vitrine: un ensemble raffiné, que son maître ne voulait vendre à aucun prix: c'était, disait-il, cette tenue qui était sa carte de visite. Si une autre était à sa place, les clients choisiraient leur commande sur une autre impression de base.
Lors des déblaiement du quartier qui amenèrent au chantier du pavillon de la Couronne, la statue fut irrémédiablement détruite et les décombres jetés comme du vulgaire grès. Joshua en conçut une rancœur tenace envers le chef actuel du chantier, et se jura de l'éliminer si il arrivait à le connaître.
Lorsque Joshua retourna au portail d'où étaient arrivées les étoffes, dans les jardins de la haute-ville, il paya les rouleaux rubis sur l'ongle, avant d'établir un atelier polyvalent dans le quartier krytien avec une asura et un charr, chose étonnante pour un garçon de treize ans, mais les résultats parlèrent d'eux-même: après avoir revêtu la plupart des marchands du quartier de Salma, où ils étaient basés, et que les montres COMA de Safirra, l'asura et les gemmes taillées de Mykal le charr leur eurent fait une renommée certaine, personne ne s'étonna plus que cet adolescent possède son propre atelier.
La vitrine était des plus étranges: côtoyant les cristaux aux formes excentriques de Mykal et l'horloge perpétuelle géante de Safirra se trouvait un simple carré de soie retissée de fils d'argent représentant une vue du quartier Canthien avant le Grand Effondrement. L'enseigne, elle, était encore plus épatante:
Bookka
Horlogerie / Taille de cristaux / Couturier
Faisant affaires dans une ville humaine, Safirra avait tenu à utiliser un mot de l'idiome de son espèce, tandis que Joshua tenait à rendre hommage à son maître. C'est Mykal, leur aîné d'au moins six ans, sept pour Joshua, qui trouva amusant de mêler le terme "Booka" des asura et le nom du maître de Joshua: On doublait une lettre de chaque mot, ne perdrait pas leur sens, le jeu de mots était subtil et personne n'en serait lésé. Et il aurait l'honneur d'avoir trouvé le nom.
Joshua en fut tout à fait ravi, d'autant qu'il se fit rapidement une clientèle huppée, qui avait reconnu dans le nom de l'endroit une réminiscence de l'artiste couturier. Le jeune humain mit du temps à apprendre à se conduire correctement en aussi bonne société, mais il fut rapidement aussi à l'aise avec les nobles qu'il l'était avec le petit peuple. Le concept d'atelier partagé selon un tournus était profitable à tous: Joshua s'adonnait gentiment au mercenariat durant ses jours de congés, tandis que ses compagnons faisaient leurs affaires au Prieuré de Durmand quand Joshua était seul à l'atelier.
Deux ans plus tard, au mois des seize ans de Joshua, il acheta la maison abandonnée de son maître, la restaura et y fit déménager son père, qu'il fit surveiller et soigner par trois domestiques qui devaient également tenir la maison.
À la saison du Scion de cette année, Joshua vit pour la première fois depuis six ans un visage qui lui causa autant d'émois qu'à l'époque: un regard mauve incrusté dans un masque de bois noir sombre, animé d'une pulsation orange.
Stefain.
Joshua alla l’accueillir à la porte, le jaugeant. Il n'avait pas pris un jour depuis l'époque, un des nombreux avantages de l'organisme des sylvari... Mais à seize ans Joshua commençait gentiment à le dépasser en taille... ça faisait bizarre...
"Aaah!" soupira Joshua "Je suis désolé, m'sieur, mais j'pense pas faire quoi qu'ce soit qui vous aille mieux que ces feuilles que vous porter, sûr!"
L'accent des rues n'était pas nécessaire, mais cela faisait un petit lien avec leur première rencontre, et Joshua sentit ses yeux s'emplir d'émotion en même temps que de larmes.
"Toute chose a droit de grandir, Joshua... Et je vois que tu as su tracer ton chemin... Je suis désolé pour Velmar... c'était un homme bien..."
À ces mots, Joshua n'y tint plus. La mention de feu son maître était tout ce qu'il manquait pour ouvrir la source aux larmes. Il redevint enfin le garçon qu'il n'avait pas psé être et se jeta sur l'épaule de Stefain, trempant son écorce tandis qu'il s’accroupissait en l'enlaçant d'un bras, refermant la porte de l'autre.
"Là... voilà. Tu as bien le droit..."
"Pourquoi... j'ai même pas pu le retrouver... " sanglota le tailleur. "Pourquoi c'est pas arrivé quand on était en visite, ou au moins quand j'étais à l'atelier... J'aurais... j'aurais... voulu... juste... le voir..."
Stefain lui caressait le dos, tranquillement, quand il se rendit compte que la suite n'arrivait pas. Il jeta un œil à Joshua et le vit endormi, le visage trempé de larmes. Il le coucha sur un épais rouleau de toile de coton avant de poser le panonceau "fermé" à la porte. Alors il jeta un coup d’œil à la ronde, trouva le carré de soie et se décida à l'utiliser pour éponger le visage de son protégé. Tandis qu'il le remettait en place, Joshua se réveillait et s'excusa de cet afflux d'émotions. Stefain lui pardonna, signalant juste que Joshua lui devait une faveur, et qu'il lui signalerait bientôt ce qu'il voulait de lui...
À cet instant, un jeune homme, visiblement noble et d'ascendance krytienne à voir son teint, entra en trombe dans la boutique, et piqua un fard en voyant l'humain et le sylvari en discussion assez sérieuse.
"Ah..." hésita-t-il "Je suis désolé... le panneau indiquait fermé... oh j'aurais pas dù dire ça... heu... je suis suivi... on pourrait même dire harcelé... par un noble, un ami de père... je pensais trouver une cape ici, pour me dissimuler et rentrer à la maison..."
Joshua le fit taire d'un signe. À le voire, ils avaient à peu près le même âge. Sauf que cet étranger avait vécu dans le faste et avait... eh bien l'âme d'un jeune homme de seize ans dans le corps d'un jeune homme du même âge... tandis que lui, Joshua... Par les Six qu'il se sentait vieux...
"C'est fâcheux, mais je peux vous aider contre compensation."
Joshua sursauta. C'était Stefain qui avait parlé, tandis que lui jaugeait le garçon...
"Tout ce que vous voudrez" supplia l'inconnu "Tant que je peux lui échapper..."
"Comme vous voyez, le couturier ici présent ne fait pas dans le prêt-à-porter, il créé uniquement sur demande et sur mesure. Vous ne trouverez pas de cape prête ici. Mais j'ai ceci."
Stefain sortit d'une alvéole de son habit de feuilles un anneau orné d'améthystes taillées en masques. Le style était clairement celui de Mykal, mais l'anneau devait provenir de Safirra.
"Mon ordre utilise ce genre d'anneaux pour nous déguiser en mission. Mais celui-ci est une commande spéciale: J'en ai demandé de liés aux Anciens Dieux. Lyssa en l'occurence. Enfilez-le."
Le jeune noble glissa l'anneau à son index. Son apparence se modifia de sorte qu'il ressemble à un homme de trente ans vêtu d'une tenue de prêtre de Lyssa.
La cloche tinta.
L'homme qui entrait, bedonnant et suant, était tout ce qu'il y avait de plus repoussant. Joshua blêmit en reconnaissant un ancien client. Il avait vraiment cousu pour CA?!
"Bonjour, messieurs..." Il s'inclina devant Stefain. "M... Maplante?"
"Monsieur, si ça ne vous gêne pas." asséna le sylvari d'un ton glacial. "Nous sommes présentement en réunion privée pour discuter du loyer de l'atelier."
"Sieur... Sieur Marett, c'est bien cela?" intervient Joshua. "Je me souviens de vous... une série de trois chemises de nuit, en soie et une hère* pour..."
"Pas besoin de parler de cela!" S'exclama le noble. "Les Six savent que je ne vous demande pas de révéler mes commandes au premier venu! Je suis juste venu vous demander si quelqu'un était entré récemment!"
"Pas que je sache." assura Stefain. "Les seuls présents ici sont Mr Forgeargent, moi-même le propriétaire de cette bâtisse et ce prêtre que j'ai demandé en qualité de témoin."
"Bien... bien alors je vais repartir..."
Le noble s'en alla, s'épongeant le front, et tandis que le jeune nobliaud tendait déjà la main pour rendre l'anneau à Stefain, il le refusa.
"Gardez-le, vous en aurez besoin avec un homme de cette trempe... Et maintenant nous allons parler de vos dettes envers moi... à tous les deux."
Les jeunes humains écoutèrent, légèrement anxieux pour Joshua, qui avait peur d'une trahison à lent retardement, et avec excitation pour le noble, qui considérait cela comme une folle aventure.
"Vous irez à l'Arche du Lion dans le courant de la saison du Zéphyr de l'année prochaine. Vous recevrez une lettre de recommandation de ma part. Allez à la taverne dite du Nid du Corbeau, montrez ça à la patronne, elle vous mènera à la cache locale de l'Ordre. Vous y serez mes agents, et serez placés sous mes ordres directs une fois votre initiation achevée. Compris?"
Les humains hochèrent la tête. Clair comme du cristal.
Au tout début de l'année suivante, Joshua emmena le jeune noble, Nevi Heili, à l'arche. La lettre envoyée par Stefain fut en effet le sésame vers la cachette secrète de l'Ordre des Soupirs. Une fois lues par un Porteur de Lumière -un membre influent de l'Ordre, autant que Stefain qui avait le même titre- les lettres furent brûlées et le porteur en question, un certain Velasquez, leur donna leur mission d'initiation: ils devaient, en binôme, trouver moyen de passer le portail asura vers les champs de bataille des brumes, qui étaient interdits aux mineurs, et en ramener un insigne d'honneur, objet de collection conservé sous bonne garde de l'autre côté.
Le plan était simple: Nevi utiliserait l'anneau offert par Stefain, prétextant une visite initiatique des Brumes dans le cadre de la formation de Joshua au clergé des Six.
Cette partie se déroula à merveille. Ils furent toutefois menacés, et l'invocation de l'ire de Lyssa suffit à décourager les volontaires.
Ensuite, Joshua devait s'occuper du vol: arrivés à destination, ils se firent décrire les reliques qu'ils cherchaient. Heureusement, l'alliage formant le socle du sceau contenait une part d'argent. Il suffisait à Joshua de trouver un guerrier qui en possédait une grande quantité et lui "emprunter" ledit insigne.
Ils attendirent deux heures. Le combattant se rendit compte de sa perte. Ils sonnèrent l'alerte. Le signal de fermeture des portails retentit.
Ils passèrent.
Lorsqu'ils remirent, tremblants, l'insigne à Velasquez, celui-ci les lorgna, les réprimanda pour leur indiscrétion, puis leur souhaita la bienvenue à l'Ordre des Soupirs.
Ils furent bientôt remis au Porteur de Lumière Stefain, qui leur commanda de donner priorité à toute information liée au Cauchemar sylvari. En dehors de cela, ils pourraient faire ce que bon leur semble.
Présentement, Joshua, enfin majeur à 19 ans, marie bien son activité de tailleur qui lui font tomber des confidences dans les oreilles, son anoblissement récent au titre de comte et ses activités à l'Ordre. Depuis quelques mois, il a cessé le mercenariat, mais n'hésite pas à partir à l'aventure pour aider ses amis.

*Veste de crin utilisée au moyen-âge pour expier ses crimes. Très grossier, très désagréable, à porter jour et nuit. Quelqu'un qui demande un objet pareil à un couturier doit avoir des goûts bizarres. Ou une salle de torture. Ou une conscience très pointue.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les Rêveurs Empty
MessageSujet: Re: Les Rêveurs   Les Rêveurs Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les Rêveurs
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Gardiens des Éléments FATE :: Les Bibliothèques :: Archives des membres-
Sauter vers: